En regroupement avec les Écureuils pour le compte des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2023, Désiré Azankpo s’est confié à la rédaction du site d’information sportive Bénin Sports. Le joueur de Dunkerque prêté à Dinamo Bucarest en Roumanie pense que c’est le moment pour lui et ses partenaires de se racheter auprès du public sportif béninois suites aux échecs cumulés de la précédente CAN et du Mondial Qatar 2022.
Désiré, comment tu as vécu les éliminations du Bénin à la Can et à la Coupée du Monde ?
C’était très dur surtout qu’on est passé si près de la qualif. Je l’ai encore à travers la gorge mais c’est passé il faut regarder vers l’avant. Nous avons une nouvelle chance qu’il ne faut pas louper.
En Turquie, comme plusieurs cadres tu n’étais pas présent. Comment l’avez-vous vécu ?
J’étais triste de ne pas y être mais je revenais de blessure donc c’était un peu logique. Le sélectionneur a bien fait les choses, il m’avait appelé et m’avait dit qu’il profiterait pour tester de nouvelles têtes. Il a beaucoup de respect pour nous et c’est pour cela que nous le respectons aussi. Il n’était pas obligé mais il l’a fait ! Ça prouve sa classe, son humilité et le respect qu’il me porte
Désiré de retour en sélection, ses impressions ?
Je suis très heureux d’être là. Je suis un soldat moi, à chaque fois qu’on m’appelle pour défendre les couleurs de mon pays je suis toujours heureux et honoré de tout donner pour mon pays. Après chaque sélectionneur prend ses décisions mais je suis toujours prêt à servir la nation. Cette fierté de représenter mon pays est incomparable à ce que je peux ressentir en club malgré la ferveur des fans.
Vous vivez votre première sélection avec Moussa Latoundji. Un mot ?
Ca fait quelques années maintenant qu’il est avec nous, maintenant qu’il est numero 1 ça ne change pas nos relations. Moussa c’est un mélange de classe, de rigueur mais aussi de plaisir. Il est comme un grand frère mais c’est en même lui le boss! Il suffit de savoir faire la part des choses et tout va bien.
Quelle est l’ambiance au sein du groupe ?
L’ambiance est très bonne. Comme je l’ai dis précédemment le coach nous connaît très bien et sait comment fonctionner avec chacun et forcément ça facilite les choses. L’ambiance est très bonne.
Comment vivez-vous le mixage avec la jeune génération ?
Nous sommes Béninois, nous savons accueillir les gens. Les nouveaux s’intègrent bien et sont à l’écoute donc il n’y a pas de problème. Quand on vient en sélection nationale il faut savoir laisser son égo de côté et s’intégrer à ce groupe car ce qui fait notre force c’est justement le groupe et pas des individualités !
Dans quelques heures, vous jouez contre le Sénégal de votre frère Sadio Mané. Que représente ce match pour Désiré ?
Ce match représente déjà un match important pour moi pour qualifier mon pays à la prochaine can, c’est aussi un moment spécial à vivre et j’espère profiter de chaque instant. Nous en avons rêvé tous les deux avec Sadio et en 2019 en Égypte je n’avait pas eu la chance de fouler la pelouse. C’est une nouvelle chance que Dieu me donne et j’espère en sortir vainqueur !
Vous vous êtes parlés : Sadio et toi ?
Bien sûr, on s’appelle tous les jours donc ce n’est pas parce qu’on a match qu’on ne doit plus s’appeler. Par contre nous voulons tous les deux gagner donc l’amitié va attendre un peu. Nous serons adversaires pendant 90mn et je donnerai tout pour sortir vainqueur de ce match si j’ai la chance de jouer car c’est important pour moi et pour mon pays.
Vous êtes répartis au Sénégal où vous aviez commencé votre carrière justement avec Sadio Mané. Qu’est-ce que ça vous fait ?
Vous savez quand vous avez du succès c’est comme être enceinte, tout le monde vous dit félicitations mais personne ne sait combien de fois vous vous êtes fait baiser avant d’en être là… C’est très spécial pour moi d’être ici au Sénégal car je suis parti d’ici pour l’Europe. Ici j’ai connu mes pires galères. Il y a des jours où Sadio et moi on s’est partagé un bout de pain pour dormir. Dans ce pays j’ai connu des moments très heureux mais aussi mes pires galères alors c’est très spécial de revenir ici.
J’ai encore des amis et de la famille adoptive ici et je les aime très fort car ils ont été importants dans ma vie et le sont toujours. Mais cela n’empêche que j’ai envie de les battre car là il ne s’agit pas de moi mais de mon pays et c’est plus important que tout!
Un mot à l’endroit du public
Je demande au public d’être derrière nous comme ils l’ont toujours été. C’est notre douzième homme et ils sont trop importants pour nous. Ensemble nous sommes plus forts !