De retour à Cotonou après sa médaille de Bronze glanée lors des derniers mondiaux d’athlétisme en salle, Noélie Yarigo a animée une conférence de presse. C’était dans la matinée du jeudi 21 mars 2024, au siège de la Fédération Béninoise d’Athlétisme à Agla. Au cours de cette échange avec les hommes des médias, la Guéparde de Materi a abordé plusieurs sujets dont celui de son sacre et de ses prochaines échéances.
C’est un véritable ouf de soulagement pour Noélie Yarigo après son titre aux mondiaux d’athlétisme en salle. Une performance historique jamais réalisé par un athlète béninois en athlétisme. Huit années de dur labeur enfin récompensé pour la Beninoise. «Aujourd’hui, je rentre avec beaucoup de fierté parce que j’ai travaillé dur pendant 8 ans à la quête de cette médaille. Et à chaque fois, je m’étais toujours arrêtée à l’étape de la demi-finale. C’est vrai, ça n’a pas été facile. J’ai dû me remobiliser. Vous voyez, par exemple, quand je vais et que je m’arrête en demi-finale, Ce qu’on me dit, genre tu es vieille, tu ne peux pas réussir. Ça aurait pu me déstabiliser, mais moi ça m’a rendu plus forte parce que je sais ce que je faisais à l’entraînement, j’ai toujours crû à mon coach, je sais ce que j’avais dans les jambes et je suis allée vraiment chercher cette médaille parce qu’elle comptait vraiment pour moi. Je me suis dit que j’allais travailler très dur et prouver que l’âge n’était qu’un concept et que rien ne pouvait arrêter une femme motivée» a déclaré Noélie Yarigo
Sur sa participation aux différentes compétitions et aux J.O Paris 2024, voici la réponse de l’athlète
«J’ai été toujours présente quand je peux, parce que moi, je ne choisis pas les compétitions, je me suis toujours libérée. À chaque fois qu’on m’appelle, je me suis toujours rendue disponible pour défendre les couleurs de mon pays. Et pour Glasgow, c’est qualificatif pour les Jeux Olympiques. Et actuellement, je suis 16ème sur le plan mondial. Vous n’êtes sans savoir qu’il y a deux modes de qualification pour les Jeux Olympiques. Le mode de ranking et puis le minimum direct. L’année dernière, j’ai fait 1,58, mais c’était un mois avant la période qualificative. Là, je suis qualifiée pour les Jeux olympiques. Là, je ne pense pas m’arrêter parce que cette médaille, je pense que c’est le début d’une nouvelle aventure et puis je suis très, très motivée à aller briser d’autres barrières» a fait savoir la médaillée de Bronze mondiale.
Après son séjour à Cotonou, la digne fille des Berbas se met au travail pour ses prochaines compétitions «Après cotonou, on part directement en altitude à Sierra Nevada qui est à 3200 mètres d’altitude. C’est comme si on était au Kenya. Et vous savez que quand on est en altitude, l’entraînement devient beaucoup plus difficile, parce qu’on est tout le temps en dette d’oxygène. Et quand on redescend, c’est beaucoup plus facile pour nous. Donc on part en stage de deux mois en altitude pour pouvoir mieux se préparer». Sur son absence aux jeux Africains Accra 2023, c’était par un pur choix tactique. Noélie Yarigo était concentrée à fond sur les mondiaux. Et ça a été un choix payant pour elle. À sa descente à l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin dans la nuit du mardi dernier Noélie a reçu un accueil digne du nom avec un tchèque de quinze millions de francs CFA offert par le gouvernement Béninois à travers son ministre des sports Benoît Dato. Cette victoire est un véritable coup de projecteur sur tout ce que fait la fédération Beninoise d’athlétisme dirigée par le président Viérin Degon et son comité Exécutif