Née le 24 Octobre 1996 dans la communauté urbaine du Niamey au Niger, Aminatou Seyni a fait son entrée dans le milieu de l’athlétisme en 2014 lors d’un cross organisé par l’association des anciens athlètes du Niger. Après quelques années d’entraînement et de perfectionnement professionnel, la demoiselle nigérienne est devenue l’espoir de tout un peuple.
Tout a commencé sous la houlette de son enseignant de sport au collège Abdoulaye Ousmane qui deviendra par la suite son entraîneur. Un début d’aventure corsé par des conseils de ses aînés dans le domaine et aussi de son encadreur, ancien sprinter. Grâce à un entouré doré, elle est fait spécialiste du 400 mettres. Un choix judicieux car elle va s’imposer très rapidement dans la sous région. Trois ans après son arrivée en athlétisme, elle remporte tous les meetings et tournois organisés dans la zone 3. En 2018, Aminatou Seyni fait parler encore d’elle. Elle gagne le meeting de Rovereto en 50s 69, record national, pour sa deuxième année sur la distance.
En pleine progression, Aminatou débute l’année 2019 par trois victoires consécutives à Forbach, Stockholm et Rehlingen, mais attire l’attention en s’imposant au terme d’un 400m incroyable lors du Mémorial Irena Szewinska à Chorzow en 51s 11. Née pour écrire la nouvelle histoire de l’athlétisme au Niger, Seyni fera ses débuts en Ligue de Diamant sur le circuit prestige de l’athlétisme, au Meeting international Mohammed-VI et termine 2e de la course en 50s 24(record national), derrière Salwa Eid Nasser. Elle retrouve le même adversaire le 5 juin à Lausanne et a été de nouveau battu. Cependant la Nigérienne a amélioré son chrono (49s17), tandis que la Bahreïne termine avec une performance de 49s. Elle devient ainsi la 2e femme la plus rapide du continent africain de l’histoire derrière Falilat Ogounkoya(49s 10). Le 22 juillet 2019, lors du tournoi de la solidarité à Niamey, elle établit le nouveau record national du 200m en 22s 89. 72h plus tard, elle bat le vieux record national du 100m (12s 97 en 2003) en courant en 11s 51.
Devant ce succès, la jeune fille de Niamey connaîtra un choc émotionnel. Alors qu’elle était la 2ème meilleure performeuse mondiale en 2019 sur les 400m. Aminatou se verra empêcher de competir sur cette distance. Une décision controversée de World Athletics sur son état d’athlète hyper-androgène. Un coup dur qui n’affaiblit pas la gazelle du Sahel. Rapidement, elle descend sur la course du 200 mètres où elle fera encore parlé d’elle.
Aux jeux africains de Rabat, fin août, elle atteint les demi-finales du 100m(11s 93) et termine 4è de la finale du 200m en 23s 05, à cinq centimètres de la médaille de bronze. Lors des mondiaux de 2019, elle a opté ainsi pour le 200m et bat son record personnel et national en 22s 77 et a échoue aux portes des finales. En 2021, elle s’aligne sur 200m aux jeux olympiques. Aminatou est éliminée sur l’étape des demi-finales.
Des échecs au 200 mètres à la victoire
2022, c’est la saison de toutes les performances pour la Nigérienne avec deux médailles aux championnats d’Afrique. Devancée à Saint-Pierre en île Maurice en 11s 05(+3,2m/s), elle s’incline en finale devant la Gambienne Gina Bass, après avoir réalisé un record personnel de 11s 08 en demi-finale. A côté, elle gagne le titre sur les 200m. Aminatou décroche la première médaille pour son pays aux championnats.
Présente aux mondiaux d’athlétisme de 2022 à Oregon aux États-Unis, Aminatou Seyni, l’athlète nigérienne de 25 ans a été, en effet, la seule Africaine à réussir à se qualifier en finale au 200 mètres. Elle est arrivée deuxième de sa série avant de se qualifier pour la finale en 21.98, un record personnel et celui du Niger. Aminatou va finir au pied du podium en finale avec un chrono 22’’04. Aminatou n’a pas pu décrocher la première médaille mondiale pour le Niger, mais elle est confiante de réaliser très bientôt cet exploit pour son pays.