Le Portugal a remporté sa deuxième Ligue des nations en battant l’Espagne aux tirs au but. Et ce titre a une très grande symbolique dans l’histoire du football portugais.
C’est le troisième trophée de l’histoire de la sélection portugaise. L’Euro 2016 étant le premier succès, ça fait 3 titres en 9 ans. Et c’est là que se trouve la première fierté des portugais.
Briser la malédiction
La Seleçao das Quinas a longtemps eu la réputation de perdant magnifique. De belles équipes, du beau jeu, mais pas de trophée. Même si tout n’est pas parfait, la culture de la gagne s’installe de plus en plus. Un trophée majeur, l’Euro et la ligue des nations qui reste important pour le Portugal. Dans sa quête de légitimité, la Ligue des nations déjà en 2019 les avait décomplexé. Ce nouveau succès aura un impact encore plus grand.
Gagner face aux meilleurs
Cette deuxième Ligue des nations a un goût encore plus particulier. Lors de la première édition remportée par les Portugais, la compétition n’était pas encore prise au sérieux par les grandes nations. Au fil des éditions, ça a évolué. Et quand on voit le tableau des demi-finales cette année, c’est du niveau de l’Euro. Ce qui amène au point le plus important dans la symbolique de ce sacre portugais.
Vaincre les vieux démons
Pour remporter le trophée, la bande à Cristiano Ronaldo a dû battre l’Allemagne et l’Espagne. Deux adversaires qui sont historiquement les bêtes noires de la sélection. Le Portugal n’avait plus battu l’Allemagne depuis 25 ans. Une des défaites cinglantes subies face à la Manschaft, c’est le 4-0 à la coupe du monde 2014. Quant à l’Espagne, c’est le voisin qui brille en club comme en sélection depuis le début du XXIe siècle. Pareil, ils n’ont plus gagné en match de compétition depuis 21 ans. Au fil du temps, le Portugal a développé un complexe d’infériorité face à ces grandes nations du football.
En battant ses bourreaux, avec un trophée à la clé, c’est peut-être le déclic psychologique dont la sélection portugaise avait besoin. De bonne augure pour la prochaine coupe du monde en 2026.
Freddy Akpo