Au cours du deuxième numéro de Café Média plus, Sidikou Karimou a exposé la possibilité offerte aux binationaux d’avoir comme nationalité sportive le Bénin. Il a souligné l’intérêt de la valeur ajoutée de l’athlète quelle que soit sa nationalité.
Dans l’univers du sport professionnel, la question de la nationalité sportive est l’une des plus récurrentes mais aussi les moins élucidées. Mais à la Fédération Béninoise de Handball (FBHB), il n’y a plus d’ambiguïté autour de celle-ci. Défendre les couleurs du drapeau béninois ne saurait se résumer au « chauvinisme » : le titre de guépard ou d’amazone est ouvert à qui en fait le vœu. C’est en effet ça l’essentiel de l’intervention de Sidikou Karimou sur le sujet, ce vendredi 7 novembre 2025 au Cabinet MINDo Consultants.
« La diaspora est la plus grosse force de toutes les nations… On ne peut rien sans la diaspora. Nous, au niveau de la Fédération Béninoise de Handball, on n’a pas un chauvinisme à oublier les résultats. Nous voulons du résultat », a-t-il confié.

Se référant au projet « My afro origins » mis en place par le gouvernement de Patrice Talon en vue de faciliter l’acquisition de la nationalité béninoise aux afro-descendants, le premier représentant de la FBHB a souligné sans détour les avantages que le handball béninois peut y tirer. Pour lui, la nationalité importe peu mais la valeur ajoutée définit le reste. « Si demain, M. Dupont, né de père et de mère français, décide que la nationalité sportive qui lui plaît, c’est celle du Bénin… et nous pensons que M. Dupont aura une valeur ajoutée…nous allons tout mettre en œuvre pour que la nationalité lui soit attribuée tout en montrant réellement le bien fondé devant le ministre des Sports », signalé Sidikou Karimou.
Être régulier pour attirer
Pour peser lourd dans la balance de choix des binationaux, le président de l’instance faîtière du handball béninois a souligné la nécessité de garder une constance dans la course vers le sommet. À l’en croire, réitérer des performances comme la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) permettra de renforcer l’attractivité de la nationalité sportive béninoise. Selon lui, « la première question (d’un binational), c’est : est-ce qu’on va à la Can ? Si nous n’assurons pas nos régularités dans la participation aux compétitions, on ne peut accrocher des binationaux… Le projet va se structurer autour de la régularité ».
Il a par ailleurs, profité de l’occasion pour remercier le ministère des sports pour son appui dans la qualification du Bénin à la Can qui se tiendra à Kigali du 21 au 31 janvier 2026. La Fédération béninoise de handball, par l’entremise de son Président, entend donc maintenir le cap pour une meilleure attractivité de la discipline qu’elle coiffe.
Henri Joël KPATACLO
