S’il y a un africain, le plus redouté au triple saut depuis plus de 7 ans, c’est bien le Burkinabé, Hugues Fabrice Zango. Des grandes études à l’Université d’Artois à l’athlétisme, plus précisément au triple saut l’Etalon est double champion d’Afrique, double médaillé ( bronze et argent) aux mondiaux et médaillé de bronze aux Jeux olympiques entame dès le 5 mai 2023 sa nouvelle saison. Depuis la France où il vit, le protégé de l’entraîneur Teddy Tamgho s’est confié à votre site lechampion.bj .
Bonjour Hugues Fabrice Zango. Parlez-nous de votre agenda pour la nouvelle saison et de vos ambitions.

La saison 2023 est la saison pré olympique la plus importante pour ma carrière certainement. Nous avons plusieurs objectifs techniques et mentaux qui nous amèneront aux JO de Paris 2024 avec beaucoup de ressources et nous aideront à gagner. Pour ça nous prendrons part aux différentes diamond league où nous prendront certains risques pour découvrir nos limites et baliser notre potentiel contrôlable. Je serai donc présent à toutes les Diamond league de triple saut et bien sûr aux championnats du Monde d’athlétisme à Budapest où je jouerai forcément la gagne…
Parlant de la concurrence, vous l’aviez déjà écrasée en Afrique. Mais il y a encore des concurrents de taille sur le plan mondial (Christian Taylor et Pichardo . Est-ce qu’une priorité pour vous de les battre cette saison ?
En Afrique la concurrence est effectivement moins rude pour moi, même si je pense que dans quelques années l’Afrique produira d’excellents sauteurs.
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Au niveau mondial, je ne suis pas le meilleur! Parmi les sauteurs en activité, je suis 4eme au niveau du palmarès. C’est clairement pas la place que je souhaite. Je saute contre des légendes du triple saut, des personnes à plus de 18m. C’est très galvanisant et on ne peut pas se reposer…
Mais, je peux dire que depuis 2019 où j’ai les deux pieds dans le très haut niveau, j’ai acquis beaucoup d’expériences. Je peux désormais me placer en outsider sérieux. Je veux être un #Tueur de Légende. J’ai déjà abattu pas mal de pensées limitantes et il faut continuer sur cette voie pour susciter des ambitions et ouvrir les cœurs de mes jeunes frères en Afrique. Suivez moi cette année 2023.
On espère que vous avez fait une bonne préparation avec votre entraîneur pour mener à bien les différents challenges ?
Une belle année où je me suis préparé sans blessure et avec beaucoup de moyens et de temps (j’ai fini la rédaction de ma thèse de doctorat). Il est temps de récolter… Sourire
Hugues, aujourd’hui comment vous vivez le soutien des Burkinabès et des africains en général ?
Mon Pays fait fasse à beaucoup de défi… si mes actions motivent ne serait ce qu’un (e) seul (e) frère ou soeur c’est un appel à ma conscience professionnelle de continuer et de redoubler d’effort. Et comme vous le savez, il y a pas mal de jeunes qui veulent s’identifier à moi, dites vous donc que je ne manque pas de carburant quotidiennement pour avancer de toute l’Afrique.
Votre mot de fin pour cet entretien
A tous mes jeunes frères et sœurs, ne soyons pas que des doux rêveurs, soyons de la minorité qui agit et fait bouger les choses. Soyez fiers d’être africains et vivons tous de sorte à laisser un bon héritage!