L’Atlético Madrid a du mal a digéré sa défaite (3-1) face au Réal Madrid, le jeudi en quart de finale de la Coupe du Roi. Le club estime que les Merengues ont bénéficié de la faveur des arbitres. Après les coup de gueule de Diego Simeone, Jan Oblak ou encore Rodrigo De Paul, c’est le tour du PDG du club de prendre la parole.
Miguel Ángel Gil dénonce un système qui favoriserait la Casa Blanca depuis plusieurs années. «J’ai le plus grand respect pour le collectif arbitral et je suis convaincu que leur intention est toujours la meilleure, mais quiconque regarde de l’extérieur peut constater que depuis des décennies, c’est presque toujours la même chose. Malheureusement, cela ne surprend plus personne, ce n’est plus une nouvelle. C’est quelque chose de très évident et il suffit de se souvenir de l’histoire», dit-il dans un long communiqué.
Il estime que le club présidé par Florentino Pérez influence la décision des hommes en noir. «Madrid est un club avec un environnement très fort, avec beaucoup d’intérêts autour de lui. Ils créent une telle pression qu’il est normal que cela affecte les personnes qui doivent prendre des décisions. Ils sont conscients de ce qui les attend s’ils sont lésés par une erreur ou même un succès. Il est courant de faire campagne contre ceux qu’ils considèrent comme leur portant préjudice.»
« Nos joueurs ont subi les conséquences »
«Le système est comme ça et depuis l’Atleti, nous ne pouvons pas le changer seuls. Nous devons être aussi compétitifs que possible et continuer à travailler pour avoir un secteur plus fort et plus équitable pour tous les clubs. Ce stade et la couleur de ce maillot ne devraient pas peser lorsqu’il s’agit de prendre des décisions équitables. Nos joueurs ont subi les conséquences de toute cette pression sur le terrain hier (jeudi) et cela me rend aussi indigné que n’importe quel supporter, quelle que soit l’équipe, qui s’attend à ce qu’il y ait un critère unique», poursuit Miguel Ángel Gil.
« Nous sommes habitués au système »
Le directeur général des Colchoneros a mis l’accent sur quelques décisions de l’arbitre jeudi dernier. «Le deuxième jaune d’hier était évident (pour Dani Ceballos), incontestable, en accord avec les règles. Mais à 0-1, à la 71e minute, jouant pour une place en demi-finale de la Coupe dans leur propre stade, laisser le Real Madrid avec 10 joueurs est quelque chose de fort».
«Nous nous sommes habitués au système. Nous lisons des pages et des pages dans la presse, des heures de radio et de télévision dans les jours précédant un derby pour parler de la protection de tel ou tel joueur de telle ou telle équipe Honnêtement, je ne pense pas que Griezmann ou Morata étaient protégés jeudi soir, par exemple, et ils ont pris de nombreux coups jusqu’à devoir sortir (63e pour l’Espagnol et 91e pour le Français, ndlr), mais le système est comme ça.»
H. HOUNKPATIN