C’est peut-être un révolutionnaire non déclaré, un réformateur. Perfectionniste, on le connaît ! Son rêve pour le sport béninois est à l’image d’un cèdre dont la stature dépasse celle d’un chêne. Il rêve donc grand pour un sport développé qui nourrit son homme du moins qui met le sportif à l’abri du besoin.
Comme sur de nombreux chantiers de développement au Bénin, le président de la République porte à cœur le secteur sport pour l’épanouissement d’une jeunesse qui à soif et faim d’un cadre idéal pour l’expression de son talent.
C’est donc une arrivée messianique pour la jeunesse, l’avènement de Patrice Talon à la tête du Bénin. Quelques six ans passés au sommet de l’État, l’actuel locataire de la Marina réfectionne la plus grande arène sportive du pays. Le stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou est mis au diapason des grands écrins aux normes internationales. Le Bénin a donc eu le privilège de disputer ses éliminatoires devant son public pendant que beaucoup d’équipes nationales continuent par jouer hors de leur territoire faute d’infrastructures de qualité et qualifiées par la FIFA et la CAF.
Cérise sur le gâteau ! Un projet d’implantation de stades omnisports à pelouses synthétiques voit le jour. 22 stades ont été érigés. Désormais les championnats nationaux ont lieux dans ces enceintes et drainent du monde. 22 stades construits à peine et d’autres sont déjà pensés et verront le jour très prochainement comme celui de Parakou.
Les subventions aux clubs, aux associations sportives ont connu une courbe ascendante. La stratégie pour l’adhésion des sponsors est aussi lancée. Le projet sportif est gigantesque, et mérite d’être vanté pour la professionnalisation du sport au Bénin.
Projet Sport au Féminin: 20 femmes en formation des officiels techniques niveau 1 World Athletics
Cependant, il y a des résistances et des aptitudes qui perdurent et qui constituent un véritable frein pour un réel décollage de la nouvelle dynamique. Sur le plan entretien, à peine érigées, certaines infrastructures végètent dans une malpropreté de taille. Sur certains stades; c’est donc une partie de l’Amazonie qui prend corps où règne toutes sortes d’animaux sauvages voire des reptiles. Loin de là, l’insalubrité est aussi totale. Pas de poubelle, des sachets et déchets de tout genre flottent en fanion. Le ministère de tutelle doit encore faire bouger les choses à ce niveau. Sinon, l’on est tenté de se demander l’utilité de certains directeurs départementaux ayant en charge la gestion de ces stades ?
La professionnalisation prônée a encore du plomb dans l’aile sur certains plans. Même si, la Fédération béninoise de football est une structure indépendante, elle compose toujours avec le ministère des sports. A l’étape actuelle, les choses sont aussi catastrophiques à ce niveau. La Direction technique a un nom sur le papier. Adolphe Ogouyon joue l’intérimaire sans siège, sans équipements, sans un moyens de transport etc. Malgré l’imposition des sociétés sportives, certains clubs n’arrivent pas à payer les joueurs. Parlons à présent des arbitres de football. Certains sont obligés de faire recours aux parents ou amis avant d’être en mesure d’aller officier un match. Et après service rendu, ils doivent prier avant de rentrer en possession de leurs émoluments. Mais nous sommes tentés de dire que cette époque sera conjuguée aux calendes grecques très bientôt. Et pour cause, la récente réunion entre le ministère des sports, la fédération béninoise de football et les arbitres annonce un lendemain meilleur pour ces derniers. Le ministère des sports est invité à chercher à comprendre ou vérifier l’effectivité de la réforme des sociétés sportives avant le démarrage de la prochaine saison. Sa confiance aveugle à la FBF m’arrangerait pas les choses.
Si rien n’est fait, l’unité de production qui a été mise en place pour produire les matchs des championnats dès la prochaine saison peut être témoin du refus de certains clubs qui ont retardé le démarrage de certains matchs à cause des primes ou de salaires non payés. Le choix du football n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Le gouvernement a fait beaucoup d’efforts pour la professionnalisation du sport mais certains acteurs de la chaîne ne semblent pas être au pas pour faire prospérer la vision du Chef de l’État et de son ministre des sports. L’Etat doit encore changer de stratégie pour un développement du sport béninois sans anicroche.
La Rédaction
2 commentaires
Le chef d’état fait de son mieux déjà en dotant les localités d’infrastructures Sportives le vrai problème du football béninois se sont les clubs qui sont encore dans l’amateurisme .
Tant qu’il n’aura pas de véritable projet pour ses clubs se seraient toujours difficile un club peut pas compter sur la subvention de la fédération ou sur des miettes pour pouvoir fonctionner.un club c’est un ensemble de projet aujourd’hui on parle de football bizness.
Ping: Rencontre des clubs avec Patrice Talon : Voici les gros points abordés - Le Champion